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ExFA 2025 | Bourse « Célébrons l'architecture du quotidien »

Le 24 mai se tenait l’ExFA, le vernissage des projets de fin d’étude des étudiants en Architecture de l’Université Laval. Comme à chaque année, Quinzhee a remis sa bourse «Célébrons l’architecture du quotidien» à Antoine Castonguay pour son (essai)projet «Rétablir les liens : L’espoir au-delà des murs» ; un projet de centre réinsertion communautaire en ville.

Félicitations Antoine!

«Le projet de centre de réinsertion communautaire explore comment l’architecture peut devenir un levier pour favoriser la réintégration des individus judiciarisés dans la société, en misant sur une approche humaine, éducative et ancrée dans les réalités sociales. Il cherche ainsi à transformer la perception collective. Il ne s’agit plus de voir ces individus comme marqués à vie par leur passé carcéral, mais comme des personnes en voie de réhabilitation.

Le programme s’inscrit dans une volonté de revaloriser un îlot urbain pour stimuler les échanges entre la communauté et les personnes judiciarisées, tout en proposant un modèle complémentaire à l’incarcération classique. Le quartier Saint-Sauveur offre un cadre idéal grâce à sa vitalité communautaire. Le site choisi, un ilot au croisement d’axes importants du quartier, symbolise concrètement l’idée de seconde chance et de transformation.

Le centre propose une architecture pensée pour accompagner une transition graduelle entre la réhabilitation et la réinsertion. Certains espaces favorisent les interactions naturelles entre anciens détenus et membres de la communauté, tandis que d’autres espaces plus intimes, confidentiels et sécurisants, permettent à chacun de reconstruire son identité personnelle à son rythme. Cette cohabitation spatiale est essentielle pour ne pas compromettre la réinsertion sociale.

Pour résumer, la mission principale du projet est de s’inscrire dans un processus pénal progressif, permettant une transition graduelle de la mesure disciplinaire jusqu’à une réintégration complète dans la société. Il ne s’agit pas d’abolir complètement l’emprisonnement, mais plutôt de proposer un modèle complémentaire où les personnes judiciarisées, selon leur profil et leur progression, peuvent être accompagnées.»